COMMUNIQUE des ELUS DU COMITE EUROPEEN de STMICROELECTRONICS

mercredi 30 mai 2007, par CGT.ST-STE

IL FAUT STOPPER LA DERIVE DE
L’INDUSTRIE MICRO-ELECTRONIQUE EN EUROPE

Le 3 mai s’est tenue à Paris la réunion annuelle ordinaire du Comité Européen de STMicroelectronics.
Les élus expriment leur préoccupation sur l’évolution actuelle de l’entreprise :
  • L’investissement industriel est prévu à la baisse, la sous-traitance à la hausse ; le concept « Fab -light » risque d’aboutir à ne pas développer en Europe de grandes unités industrielles modernes.
  • La direction maintient l’orientation d’abandonner la R&D « cœur de techno » à Crolles. Dans l’immédiat, cela signifie plusieurs centaines d’ingénieurs R&D en moins. Ceci aboutirait à la fin de la R&D technologique en Europe.
  • La séparation de la partie mémoires est imminente, et la priorité est à la déconsolidation financière de cette activité, les perspectives industrielles de la nouvelle société n’étant pas connues. Par ailleurs cette séparation affaiblira le caractère stratégique de ST.

Nous avons appris depuis, le 22 mai, l’annonce d’un accord entre Intel et ST pour la création d’une société commune dans les Mémoires. Cette annonce s’accompagne de commentaires d’analystes financiers sur la possibilité d’opérations LBO sur ST.
Les élus ont demandé à la direction de convoquer au plus tôt un comité d’entreprise européen extraordinaire. La direction a accepté et la nouvelle réunion est prévue le 15 juin. L’impact de cette annonce est important puisque plus de 4000 salariés de ST quitteraient notre société dont 2300 en Italie.
Les aspects financiers prennent de plus en plus d’importance dans la gestion de ST. Parallèlement, les autorités européennes et les gouvernements français et italiens actionnaires de ST restent totalement passifs.
Vu la place de ST dans l’Europe de la micro-électronique, ce sont les bases de cette industrie en Europe qui sont menacées. Notre industrie est en danger en Europe, et des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects sont en jeu.
Manifestement, il y a une totale contradiction entre les discours sur le caractère « stratégique » de notre industrie, et les actes.
Les élus veulent renforcer la sensibilisation des salariés pour interpeller une nouvelle fois les autorités européennes et les gouvernements français et italiens. Ils ont demandé pour cela l’aide de la Fédération Européenne des syndicats de la Métallurgie.
L’objectif est d’obtenir un sursaut des pouvoirs publics, pour impulser un redémarrage de notre industrie, à l’image de ce qui se fait aux USA ou en Asie

29/05/2007 (adopté à la majorité des élus du Comité Européen)
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