LA CGT ECRIT AU PREFET SUR LE CHOMAGE PARTIEL

jeudi 12 mars 2009, par CGT.ST-STE

(extraits)

Lors de deux entrevues le 12/2 et le 24/2 vous avez indiqué qu’une Convention Nationale entre STMicroelectronics et l’Etat était en cours de finalisation, portant sur le chômage partiel à Tours, Rousset et l’Isère. L’Etat augmenterait sa contribution en contrepartie de garanties d’emplois, d’un plan formation et d’une hausse de la rémunération perçue par les salariés en chômage partiel. Voici notre premier avis :

 1/ Nous estimons que ST fait un recours abusif au chômage partiel.

C’est flagrant à Tours pour les salariés de la R&D qui conçoivent de nouveaux produits. La notion de « baisse de charge » n’a aucun sens dans ce cas, et la mise en chômage limite la mise au point rapide d’innovations. Il faut stopper ce chômage partiel et sa généralisation aux autres sites.

Le cas de la R&D technologique de Crolles est aussi aberrant. L’Etat et les collectivités locales iséroises viennent de s’engager à subventionner le développement de Crolles « 300 mm » et des programmes de R&D… et ST met en chômage cette activité ! Il faut laisser travailler notre R&D.
Tout aussi absurde est le chômage d’une partie du Test de Grenoble soit 40 personnes sur 2200 !

Quant aux gros sites industriels, il serait bien sûr stupide de produire pour stocker. Cependant :

*- Il est nécessaire de bien vérifier les volumes industriels produits en sous-traitance
*- Au lieu d’arrêter les salles de fabrication en utilisant le chômage, mieux vaudrait limiter les cadences de production et former les salariés par rotation ; ST n’a pas proposé de plan de formation ambitieux à la place du chômage, et a d’abord mis les salariés au chômage en leur proposant ensuite le DIF pour limiter leurs pertes salariales.

En conclusion, nous pensons que l’Etat, actionnaire de référence de ST, devrait tout d’abord intervenir pour faire réduire fortement les mesures de chômage partiel.

 2/ Si néanmoins ST poursuit le chômage et que l’Etat augmente son aide, ST doit assurer 100% de rémunération à tous les salariés, en y incluant les primes des postés.

L’entreprise doit répercuter aux salariés l’aide accrue de l’Etat et faire elle même un effort, pour rétribuer à 100% l’ensemble des salariés.
Nous attirons votre attention sur deux éléments :

*- L’accord de l’Etat pour verser une participation financière accrue y compris pour les forfaits jours va encourager la mise en chômage de centaines d’ingénieurs dans le secteur de la conception de produits - cas de Tours - pour des motifs purement financiers.
*- La majorité des personnes actuellement concernées par le chômage sont des opérateurs et techniciens postés. Or les primes de poste, de jours fériés etc. ne sont pas prises en compte dans l’indemnisation du chômage, ce qui aboutit à des pertes très fortes, notamment pour les salariés de Nuit, de WE etc. Il faut donc inclure ces primes dans l’assiette d’indemnisation.

 3/ Les « garanties » d’emplois


N’oublions pas tout d’abord qu’actuellement un millier de personnes intérimaires ou en CDD sont en train d’être mises à la porte.

Il est anormal que l’Etat en soit réduit à « négocier » des garanties d’emploi avec une société où l’Etat est actionnaire de référence. ST n’existerait pas sans les nombreuses subventions reçues, passées et actuelles (Crédit Impôt Recherche, subventions de type « Nano 2012 » etc.). Il est inacceptable que le DRH de ST-France se permette lors d’une réunion de Négociation tenue le 27/2, de « menacer » de licencier comme d’autres sociétés.
Le DRH a indiqué le 27/2 que si ST signait une convention, l’engagement à ne pas licencier ne portait que sur 2009 et ne viserait que les secteurs touchés par le chômage partiel. Il ne concernerait en particulier pas les salariés employés dans la Joint Venture avec Ericsson.

Or il y a un risque fort dans ce secteur suite à la restructuration annoncée des activités.
Nous considérons que ST, au vu des aides déjà apportées par l’Etat et les collectivités publiques, devrait s’engager (et l’Etat actionnaire l’exiger de ST) à préserver durablement l’emploi et à le développer, y compris dans la JV (…)

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