LE TEST A GRENOBLE :
Où en sommes- nous ?

mardi 21 juin 2011, par CGT.ST-STE

 Du coté de la Direction

La direction a dénoncé les accords relatifs aux horaires du personnel posté travaillant en salle de Test, ce qui déclenche le délai légal des 15 mois pendant lesquels une négociation doit avoir lieu pour trouver de nouveaux accords.

Cependant la direction veut aller plus vite. Au lieu de discuter réellement et préalablement l’aspect économique avec l’expert du CE, elle fait des réunions avec les syndicats, en poussant ses projets.

Dans la dernière réunion du 10/6, elle prend pour base son dernier modèle horaire tout en n’excluant pas le troisième. Elle donne des pistes pour minimiser les pertes salariales que subiraient les salariés, mais surtout parle d’une prime incitative à l’acceptation des nouveaux horaires (plus tôt le salarié accepte, plus il gagne…). Avec une dernière échéance en novembre 2011… Elle menace aussi, indiquant qu’elle peut être amenée à « imposer » un horaire.

 Du coté des syndicats CGT & CFDT

Pour nous, outre les nombreux problèmes posés par le projet de la direction pour l’organisation de la vie des salariés, il faut analyser les conséquences de l’interruption du travail continu voulue par la direction sur l’avenir du Test.

Le CE a mandaté une expertise. Cette expertise porte sur le fond économique du projet :

  • Pourquoi l’ancien modèle économique du Test (amortissement des machines par de la production) serait devenu soudain impossible ? Quel est le coût de la non-utilisation industrielle des testeurs ?
  • Le recentrage de la mission du Test vers l’Engineering est il incompatible avec le travail le Week- End ?
  • Que faudrait-il faire pour travailler correctement le Week-End pour l’Engineering ?
  • La suppression du travail continu, la diminution des plages disponibles ne va-t-elle pas handicaper y compris l’activité engineering ?
  • Comment rendre la salle plus attractive pour les divisions qui l’utilisent moins ?

L’expertise a eu du mal à se mettre en route, la direction ayant refusé de la prendre en charge. Du temps a été perdu avant que l’expert n’obtienne ses premiers rendez-vous. Elle est maintenant en cours et pourra être présentée en CE et au personnel d’ici quelques semaines.

Suite à l’annonce du projet, des ingénieurs produits ont rédigé une lettre en cours de signature (une soixantaine à ce jour) pour exprimer leur scepticisme et leur inquiétude sur la forme comme sur le fond du projet de réorganisation du Test .

Le CHSCT a été réuni le 14/6, afin d’être informé en vue d’une consultation. Il y a eu désaccord entre la direction qui veut recueillir les avis du CHSCT pour chaque étape de négociation de son projet à commencer par son dernier schéma d’horaire, et les élus des trois syndicats qui veulent apprécier l’intégralité du projet : horaires, formation, conditions de travail, risques psycho- sociaux etc.

 En résumé :

  • A ce jour, les systèmes d’horaires proposés ne recueillent toujours pas l’adhésion des salariés.
  • Le projet économique de la direction pose beaucoup de questions sur l’avenir du Test
    Pour la CGT&CFDT, la priorité est de clarifier ce dernier point.

En effet, si nous partageons l’idée – nous avons même interpellé la direction sur ce sujet il y a plusieurs mois – qu’il faut renforcer la mission Engineering du Test, nous ne comprenons pas pourquoi la direction veut nous priver de l’atout « travail continu » pour cette mission. Il suffirait en effet d’un bel effort de formation et de quelques embauches pour maintenir notre système actuel en l’améliorant.

Il ne faudrait pas aussi baser une réorganisation du Test sur une mauvaise situation conjoncturelle de certains utilisateurs (STE principalement), situation qui nous l’espérons, s’améliorera.

De plus nous constatons qu’aujourd’hui la direction refuse artificiellement de charger la salle de façon à créer un contexte « favorable » à son projet.

Comment croire la direction quand elle dit vouloir « maintenir » l’effectif actuel avec son projet ? Alors qu’elle sait très bien qu’un certain nombre de salariés ne pourront pas s’adapter à un changement trop important de leurs conditions de travail ? Ce qui cloche surtout dans le projet de la direction, c’est le principe : « pas d’embauches ».

Il est quand même extraordinaire que la direction ne présente de solutions qu’à « zéro embauche » alors que nous approchons de l’échéance de fin Nano 2012, et que ST est loin d’avoir créé les emplois promis !

Pour faire le point sur la situation et sur les initiatives que nous pouvons prendre en septembre, nous proposons aux salariés du Test

 Une réunion d’échanges
Le jeudi 7 juillet à 13H.

Grenoble, le 21/6/2011