Des représentants des syndicats CGT de STMicroelectronics de Grenoble et Crolles, de ST-Ericsson Grenoble et SOITEC Bernin sont reçus aujourd’hui à la Préfecture de l’Isère afin d’évoquer les problèmes d’emploi et l’avenir du secteur de la microélectronique.
Communiqué du Bureau confédéral de la CGT
Le Bureau confédéral de la CGT confirme l’avis négatif de la délégation CGT sur l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 qui modifierait profondément le Code du Travail.
Ce texte marque une grave régression des droits sociaux des salariés et va a contrario des objectifs fixés par la « Grande Conférence sociale » et celle de la « lutte contre la pauvreté ». Il contient de multiples dispositions pour faciliter les licenciements et accentuer la flexibilité.
Le chantage à l’emploi est généralisé par des accords permettant la baisse des salaires et l’augmentation du temps de travail, ce sont les accords de « compétitivité/emploi » voulus par Nicolas SARKOZY.
La thèse du MEDEF est le principal fil conducteur de cet accord : « les licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain ».
Il serait inconcevable que la majorité parlementaire et le Gouvernement, issus des élections de mai 2012, entérinent dans la loi les reculs sociaux dictés par le MEDEF.
Le Gouvernement, qui se dit attaché au Dialogue social, doit prendre en compte le rejet de cet accord par les syndicats représentant bien plus de salariés que les syndicats potentiellement signataires.
La CGT attend du gouvernement un projet de loi d’une toute autre nature, qui protège les salariés contre les licenciements et la précarité.
La CGT va amplifier sa campagne d’information par l’édition d’un journal tiré à deux millions d’exemplaires à destination des salariés pour favoriser leur mobilisation dans les semaines à venir.
Montreuil, le 14 janvier 2013
La CGT de ST & STE condamne le plan annoncé car :
La logique est purement financière. Les intérêts des salariés et des emplois sont méprisés. Les intérêts de l’industrie aussi.
Compte tenu du poids de l’État actionnaire dans ST, le gouvernement a obligatoirement validé ce plan, qui est un plan de renoncement productif.
La CGT appelle les salariés à agir pour exiger du gouvernement qu’il change de politique à ST et STE.
Ce n’est pas le travail qui coûte cher mais la rémunération du capital
Contrairement à ce que prône le patronat, ce ne sont ni le coût du travail ni la rigidité du marché du travail qui plombent la compétitivité des entreprises.
Ce sont les salariés par leur travail qui créent les richesses. L’enjeu porte donc sur la répartition des richesses entre le capital et le travail :
Aujourd’hui, la part des salaires dans les richesses créées est plus faible qu’à la sortie de la guerre.
Alors que la rentabilité financière des entreprises est en hausse, le chômage explose et le pouvoir d’achat baisse freinant ainsi la relance économique.
Diviser par deux les dividendes libérerait 120 milliards d’euros pour les investissements productifs, créerait de l’emploi, permettrait de financer la protection sociale et de diminuer le déficit de l’état.
Le comité de groupe européen ainsi que le comité central d’entreprise ont été convoqués pour information et consultation au sujet d’un projet d’externalisation d’une partie de l’activité informatique.
Ce projet concerne le transfert d’une cinquantaine de personnes au niveau monde, dont huit personnes en France.
Afin de se prononcer le comité de groupe européen a fait appel à un cabinet d’expertise qui devra rendre ses conclusions dans quelques semaines.
Le comité d’entreprise de Grenoble, également convoqué pour information et consultation, a demandé l’avis du CHSCT du site pour ce qui concerne les personnes devant être transférées, mais aussi l’impact sur les utilisateurs de l’opération d’externalisation.
La CGT du site de Grenoble a diffusé un tract détaillé sur ce projet.
L’inspection du travail a refusé le 13/7 le licenciement de Jérôme Poulet, élu CGT, et principal porte-parole des salariés du site de Rousset (Bouches du Rhône) dans leur dernière grève. La direction avait voulu vraisemblablement se venger suite au succès de cette grève menée en avril à Rousset et à Crolles, qui s’était soldée par l’obtention de 70€ pour tous les opérateurs, administratifs et techniciens, à ST France.
Dans sa décision, l’inspection analyse les fautes reprochées, estimant qu’elles sont soit non établies, soit d’une gravité insuffisante pour justifier un licenciement.
Surtout l’inspection conclut qu’un « lien est établi entre la demande (de licenciement) présentée le 21 mai 2012 et l’activité syndicale de M.Poulet » et que ceci doit conduire au refus d’autoriser le licenciement.
La CGT appelle les salariés de l’entreprise à se mobiliser pour que la direction respecte la décision de l’inspection du travail et pour un changement radical de la politique sociale et industrielle menée.