Saïd D. ne doit pas être licencié

mardi 9 mars 2010, par CGT.ST-STE

 Salariés du nettoyage, salariés ST/STE : même combat !

Plus loin le texte explique comment une entreprise de nettoyage, sous-traitante de grands groupes industriels comme SIEMENS, STMicroelectronics, SCHNEIDER, etc. veut se débarrasser d’un salarié délégué CGT combattif, qui défend ses collègues de travail face à leur employeur.

SIN&STES n’est pas une petite entreprise, elle emploie 11 800 salariés, la plupart travaillant sur des chantiers pour 3000 clients. Son chiffre d’affaires en 2008 était de 218 millions d’euros. STMicroelectronics non plus n’est pas une petite entreprise… Et pourtant, SIN&STES, sous la pression de ses clients, tel STMicroelectronics, réduit son personnel, augmente la charge de travail de chacun, pour “au final” une prestation qui se dégrade.

A ST Grenoble, les conditions de travail étaient déjà très dures, les horaires sont pour la grande majorité, (-ceux qui travaillent dans nos bureaux-), de 6h00 du matin à 9h00 ou 9h30, puis de 16h00 à 20h00. Cela veut dire passer plus de temps dans les transports, (pour une indemnité “transports” de 12€ par mois), et surtout subir la fatigue due à une amplitude de travail de 14 heures dans la journée. Et tout cela pour le SMIC, soit 1055.42€ net pour 35 heures, quelque soit l’ancienneté.

La direction de ST, -donneur d’ordres-, non content de faire travailler des salarié(e)s dans ces conditions, à un des postes les plus ingrats qu’il y ait sur ce site : nettoyer les toilettes, vider les poubelles, passer l’aspirateur, tout cela dans la plus grande “discrétion”, les marginalise ainsi en tant que salariés “de seconde zone” dont le travail ne doit pas interférer sur celui des ingénieurs.
Rappelons-nous, que c’est pour ces raisons de “discrétion”, qu’on demande à ces salarié(e)s de travailler en horaires décalés.

Et bien, nous devons être solidaires de ces collègues de travail dont la charge de travail vient encore d’augmenter en début d’année.
En effet, SIN&STES ne remplace pas les salariés en arrêt maladie, même pour les arrêts de longue durée, ou en congés.
(Ainsi une absence maladie de plus de deux ans n’est toujours pas remplaçée, une autre d’un an non plus, ou une salariée en contrat CDD, -non renouvelée-, n’a pas été remplacée, etc …)

Ce sont donc les salariés restants qui se partagent la charge de travail et SIN&STES… les bénéfices, avec la “bienveillance” de ST/STE qui demandent toujours des réductions de coût.
Ainsi, avec 5 personnes en moins sur une vingtaine, nous comprenons aisément pourquoi, les poubelles ne peuvent être vidées tous les jours, la poussière ou l’aspirateur ne peut être fait qu’une fois par semaine, etc…
Les salariés de SIN&STES demandent à travailler au mois une journée dans la semaine en horaire journée pour “souffler un peu”. ST ne veut pas en entendre parler ! (Sachant que ST se présente à l’extérieur et à ses actionnaires, comme un “modèle sociétal”, n’est-ce là qu’une façade ?, …)

Avec le profit “à outrance”, c’est la même politique que celle menée par ST ou STE envers ses propres salarié(e)s, où à ST/STE on liciencie ou on fait partir “les volontaires” sans les remplacer, et où, comme chez SIN&STES, le travail “restant” est “à la charge” de ceux qui restent.

Côté STE, la direction a même trouvé un cran supplémentaire, et nous demande de revendre nos congés pour travailler plus.
N’oublions pas aussi les pressions de ST/STE sur les délégués un peut trop “combatifs”.

C’est la crise que nos employeurs veulent nous faire payer, des salariés du nettoyage aux ingénieurs, alors soyons solidaires, ne laissons pas les directions “tout faire” contre ses salarié(e)s !
Soyons le plus nombreux possible à signer ‘la pétition contre le licenciement de Saïd’.

 SYNDICAT CGT - SIN et STES

Non au licenciement de Saïd !

Depuis plusieurs mois, Saïd , délégué CGT, est victime de provocations et de harcèlement de la part de ses employeurs.
SIN et STES n’accepte aucune résistance dans son entreprise et tous les moyens sont bons pour se débarrasser d’un délégué combatif, qui défend les droits des salariés.

Rappel des faits :

 ?- En juillet 2007, SIN et STES reprend le marché du nettoyage chez SIEMENS à Grenoble, où travaille Saïd, déjà délégué CGT dans l’entreprise sortante.
La CGT demande à cette entreprise de respecter la loi et de mettre à disposition du syndicat un local, un tableau d’affichage et la liste des chantiers et un laisser-passer pour que les représentants syndicaux puissent rencontrer les salariés sur les différents sites.
 ?- En décembre 2009, les élections professionnelles donnent une large majorité des voix à la CGT.
 ? En février 2010, soit 2 ans et demi après, enfin un laissez-passer est délivré mais toujours pas de local syndical ni de panneau. Le local CE est une petite pièce, sans aération, sans fenêtre, ni téléphone, ni ordinateur !
 ?- Entre temps , la direction SIN et STES, incapable de répondre aux revendications des salariés ne s’est pas privé d’intimider par courriers d’avertissement les délégués CGT. Sur les 14 courriers d’avertissement ou de rappel à l’ordre envoyés aux représentants CGT en un an, 10 concernent Saïd pour des broutilles ou des reproches infondés !

Il est scandaleux qu’une entreprise, qui ne respecte ni ses salariés, ni le droit syndical, se permette de priver de son gagne-pain celui qui s’oppose à ses agissements.

NE LAISSONS PAS FAIRE !

En s’attaquant à un représentant des salariés, le patron veut faire taire l’ensemble des salariés et les obliger à tout accepter.

Signez massivement cette pétition contre le licenciement de Saïd !