Une réorganisation tombe en ce moment. La Direction intensifie une campagne de communication et va bientôt annoncer le détail.
Par ailleurs se tiennent des réunions avec des élus du personnel : comité européen, comité central d’entreprise, ou les interrogations du personnel recevront plus d’explications.

Les questions :

Un poste de « Chief Officer Semiconductor Technology and Operation » (STO), reportant au CEO a été créé et c’est l’actuel CTO de STMicroelectronics qui l’occupera avec la double casquette STE/STM.

• S’agit-il d’un renforcement de ST dans STE pour s’assurer que cette dernière ait l’amabilité de bien vouloir fournir les circuits à ST pour remplir ses salles de fabrication, notamment Crolles, et collaborer ?
• S’agit-il au contraire de s’assurer qu’il y ait une bonne compatibilité avec la sous-traitance (TSMC, Global Foundries) pour se fournir à 50% à l’extérieur au moins ?
• En tout cas, il n’est pas banal que dans une entreprise soit employé à un rôle de dirigeant technique, une personne qui garde son contrat de travail en parallèle dans une autre…

Il y a une affirmation plus importante de la place des modems. Par ailleurs, la RF est éclatée en deux organisations, ce qui impacte notamment Grenoble.
Certains pensent que cela pourrait être un prélude a une scission des deux activités Modem et Processeur d’Application.

Au passage, une division (ESC : téléphones entrée de gamme) est absorbée et une organisation (Connectivity) a un responsable qui devient provisoire.
La concentration de services existant au préalable dans plusieurs organisations amène à se poser la question du risque de suppressions d’emploi à cause de doublons possibles. Ces services : planning, contrôle financier, support client premier niveau. Dans un premier temps, Il y aurait un repositionnement des personnes en doublons sur des tâches non encore exécutées encore à définir, mais les réponses restent très vagues. De plus, une centralisation des activités pourraient amener à une perte d’autonomie des personnes et d’intérêt du travail en segmentant les tâches entre plusieurs postes ou plusieurs équipes spécialisés dans un domaine précis.

De la même façon, la volonté frénétique de diminuer le nombre de niveaux hiérarchiques (parfois limité à 5), amène à court terme une désorganisation certaine, mais également l’apparition de quantités de doublons préparant une possible épuration de personnel par la suite, sans compter un nivellement salarial certain camouflé par une apparente promotion sélective des vrais chefs (ça coûte plus cher au début, mais après on pourrait peut être se débarrasser des doublons ou les pousser dehors).

Le tout se passe dans un contexte économique ou STE commence à sortir enfin des nouvelles plateformes, mais dont on ignore encore le niveau de succès et qui n’assurera pas une rentabilité en 2012, suivies d’une nouvelle gamme dont les données techniques sont encore fluctuantes. Ajoutons que la Direction avoue un très gros problème « d’exécution », assurant tantôt qu’elle a assez de personnel, tantôt qu’elle embauche, un peu en France, mais surtout en Inde (et un peu aux USA). Le tout dans un contexte de réorganisation permanente ou, devrait-on dire, de désorganisation permanente ?

Et pour finir, l’histoire de la scission voulue à Grenoble qui rajoute du baume au cœur…