REORGANISATION ST-STE :
AVIS DES ELUS CGT AU CCE DU 12 JUIN 2012

mercredi 13 juin 2012, par CGT.ST-STE

Les principes et orientations proposées aujourd’hui par la direction (convergence multimédia, importance « redonnée » à la technologie (FDSOI), liens plus forts entre ST et STE…) vont dans le bon sens, à l’inverse de ce qui s’est passé quand on a créé et « isolé » STE. Depuis plusieurs années, les élus notamment dans le droit d’alerte avaient demandé qu’on s’oriente dans cette voie. Dommage que l’on ait perdu tant de temps.

Autre point clairement positif : le renforcement d’Imaging et MMS.

Par contre :

  • le plan commence par de nouveaux licenciements et fermetures, à STE, notamment en Europe ;
  • l’avenir des salariés restant STE apparaît incertain ;
  • beaucoup de questions se posent toujours sur la façon dont la direction compte s’y prendre, à ST et STE

Sur le plan « économique »

  • les licenciements de STE hors France ainsi qu’une partie des transferts vers ST (quand la nouvelle activité n’est plus liée à la téléphonie) affaiblissent notre activité téléphonie ; les inquiétudes sont très fortes pour la partie modem ; l’activité connectivité est fortement touchée alors qu’elle devrait être un atout pour ST&STE; le chiffrage des emplois supprimés, des départs dit « naturels » et des embauches éventuellement prévues est incompréhensible ; bref l’avenir de STE n’est pas assuré.
  • ce projet nous semble une étape transitoire mais vers quoi exactement ? Une absorption complète de STE ? Un autre scénario ? Pourquoi n’y a-t-il pas un transfert beaucoup plus important ? Y a-t-il des obstacles autres que financier à l’absorption complète de STE vers ST ?
  • le cœur de la stratégie « convergence » est l’application processeur commun ST&STE, mais nous avons des doutes sur la façon dont on s’y prend : moyens mis, capacité à faire travailler les équipes ST et ex-STE ensemble, management…
  • le pari technologique FDSOI doit être précisé : moyens R&D, où peut- on produire, quels investissements ?
    Quand met-on en route une véritable usine à Crolles ?
  • l’avenir du secteur « non digital » de ST en France n’apparaît pas clair, et concerne pourtant plusieurs sites (Tours, Rousset, une partie de Crolles) ; nous mettons en garde sur une activité uniquement « digital » en France ;

Sur le plan « social »

  • l’ensemble des transferts de STE vers ST est traité sous un angle juridique discutable, dans la mesure où, dans la réalité, la plupart des personnes transférées changeront d’activité, immédiatement ou plus tard
  • il n’y a toujours pas d’éléments précis permettant de comprendre la logique des transferts (périmètre), les modalités, les organisations finales ST et STE, l’accompagnement des personnes. L’opacité demeure. En conséquence, tant les personnes restant à STE que celles transférées ont des inquiétudes. Inquiétude aussi sur la façon de faire travailler ensemble les équipes ST et ex-STE.
  • les conséquences en terme d’emplois supprimés, transférés et créés, en terme de formation et de santé des personnes changeant d’activité, ne sont pas claires
  • le comportement du haut management (maintien de certains responsables ayant contribué aux difficultés de STE, isolement à Genève, rémunérations excessives etc.) est une entrave à la motivation des salariés, notamment dans cette période de réorganisation difficile.

En conclusion les élus CGT

  • ne souhaitent pas s’opposer au processus enclenché, même s’ils le jugent inachevé ;
  • estiment qu’il faut mettre ce processus « sous surveillance », en prenant l’avis des CHSCT pour tout ce qui concerne les aspects organisationnels, sociaux et humains, et en réalisant le complément d’expertise du CCE prévu d’ici fin 2012 sur les points ciblés plus haut (avenir STE, réalisation concrète de APE et situation du secteur digital de ST, secteur non-digital en France).
  • Le CCE, les CHSCT et les CE doivent être consultés lors des grandes étapes du processus.