La direction a indiqué qu’elle annoncerait le 10/12 son « nouveau plan stratégique ». Aussitôt les marchés financiers s’agitent : « Faut- il spéculer sur cette annonce ? » s’interroge un site boursier !!

Pour les salariés, c’est de leur avenir qu’il s’agit.

Dès juin la CGT avait alerté le gouvernement sur l’avenir de l’entreprise et de ses emplois par une lettre pétition signée par 1300 salariés. Sur cette base nous avions été reçus au Ministère de l’Economie et du Redressement Productif. Plusieurs communiqués de presse avaient été publiés.

Depuis cette date l’entreprise a indiqué qu’elle ne comptait pas séparer ses activités logiques et analogiques. Par contre, elle n’a jamais précisé le sort qu’elle réservait à ST Ericsson au sein de la partie logique. Elle n’a rien dit non plus sur l’évolution de son outil industriel.

ST Ericsson a annoncé deux nouvelles fermetures de sites aux Pays-Bas et en Norvège soit 150 emplois supprimés. Une cinquantaine de nouveaux transferts vers ST sont en cours en Isère. Le PDG de ST Ericsson a confirmé au comité européen de STE l’existence de la mission confiée à la banque JP Morgan pour étudier « toutes possibilités » concernant la société.
ST a annoncé 500 suppressions d’emplois dans le monde d’ici fin 2013. En France, un fort chômage partiel a été infligé au site de Tours.

Du côté du gouvernement, aucune suite n’a été donnée à la nouvelle demande d’entrevue faite par la CGT en octobre ni à celle faite en intersyndicale en novembre. Pas de nouvelles non plus de l’expertise sur la filière des semi-conducteurs en France confiée – selon le journal « les Echos » - par le gouvernement à un cabinet américain (IBS). Même silence sur les négociations « en cours » pour Nano 2017.

En consultant les agendas ministériels on apprend que le Président du Conseil de Surveillance de ST, M.Lombard a rencontré M .Montebourg puis M^me Pellerin (Ministre de l’Economie Numérique).

Les tractations en cours entre l’équipe dirigeante de ST, les Etats Italiens et Français actionnaires de référence, et d’autres (comme le groupe Ericsson sans doute) s’entourent du plus grand secret ! Comme dans le cas d’Arcelor-Mittal où c’est le « Canard Enchaîné » qui a révélé le contenu de l’accord « secret » signé entre le Premier Ministre et Mittal ! Ces méthodes sont inadmissibles.

Dans ce contexte, la CGT appelle les salariés à la vigilance et interpelle une nouvelle fois le gouvernement, puisque ce dernier a un rôle clef, les Etats Français et Italien détenant le contrôle de notre société via leur « pacte d’actionnaires »

IL FAUT :

• Refuser toute suppression d’emplois sous quelque forme que ce soit, à ST&STEen France et dans le reste du monde. Au contraire, embaucher !
• Eviter pour l’ensemble ST ET STE, tout démantèlement, abandon d’activité, ou ce qui reviendrait au même, toute fusion partielle ou opération de partenariat destructeur de l’indépendance de l’entreprise ou de l’un de ses secteurs ;
• Maintenir ST en tant que société intégrée, avec un fort outil industriel, Front End et Back End
• Préparer si le besoin s’en faisait sentir une recapitalisation de l’entreprise, notamment pour développer le secteur « logique », dont la téléphonie mobile est un élément majeur.
• Peser en tant qu’Etat actionnaire, et par le contrôle des subventions versées, pour que l’entreprise adopte une stratégie de réinvestissement industriel sur tous les sites, une stratégie développant réellement la R&D et l’innovation ;
• Obtenir un changement du management (rémunération exorbitante du staff, exil à Genève etc.)