La région grenobloise avec ses universités, ses centres de recherche et ses industries de pointe est régulièrement citée comme étant LE pôle d’innovation des nanotechnologies en France. Malgré de belles vitrines habilement mises en valeur telles que Giant, la réalité industrielle d’un secteur déjà durement touché par les restructurations (Freescale, Atmel…) est tout autre : la crise économique actuelle n’épargne pas la microélectronique.
Alors que les directions de ST et de Soitec demandent à leurs employés toujours plus de flexibilité avec le recours massif au chômage partiel, aux départs volontaires et aux contrats précaires, le flou demeure et les décisions stratégiques qui permettraient d’assurer la pérennité du secteur se font plus qu’attendre.
En parallèle et pour la première fois, une réelle collaboration a été mise en place entre les acteurs « locaux » à savoir le CEA-LETI, ST, STE et Soitec concernant la technologie FDSOI (produit NovaThor présenté à CES [Las Vegas] en janvier 2013). Celle-ci pourrait être en mesure de concurrencer les leaders du secteur concernant les prochaines générations de microprocesseurs utilisés pour la téléphonie, les PC et les tablettes, encore faut-il s’en donner les moyens ! L’annonce du désengagement de ST vis-à-vis de ST Ericsson (mille emplois en France) ne va pas dans ce sens malgré le discours rassurants des directions de ST et de Soitec.
En effet les enjeux en termes d’emplois sont énormes, quatre mille emplois sont concernés par l’issue de ce projet (source : cabinet SECAFI), autant dire qu’un échec aurait des répercussions désastreuses pour l’ensemble du bassin grenoblois et la vallée du Grésivaudan déjà durement touchée socialement (papeterie, métallurgie…).
La suite dans le tract joint :
- Tract SOITEC Bernin
- Interpellation de l’Etat par une délégation CGT ST, STE, Soitec
- Soitec : des décisions stratégiques et courageuses s’imposent
- Fermeture de Pasir Ris et relocalisation de toute l’activité SOI en France
- Solaire : adossement à un partenaire