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Le 2 juillet 2008 les syndicats patronaux et de salariés (dont la CGT) ont conclu un accord sur « le stress au travail ». Les situations de souffrance au travail de plus en plus fréquentes avec leurs cortèges de suicides ont conduit le gouvernement à obliger les grandes entreprises à engager des négociations sur la mise en œuvre de politiques de prévention.
Il est maintenant admis que les méthodes de management et d’organisation du travail sont les principales causes de RPS et ceci vient d’être confirmé par le cabinet Technologia pour France Telecom. Or les méthodes mises en œuvre à ST n’étant pas très différentes de celles pratiquées dans les autres grands groupes, on peut penser que de nombreux collègues sont en état de souffrance. Cela semble être confirmé par l’augmentation de cas relevée par la médecine du travail et les représentants du personnel (IRP) . Il y a donc un besoin urgent avec l’implication des IRP d’évaluer les risques psychosociaux et surtout de mettre en place des mesures sérieuses de prévention.
C’est dans ce contexte que la direction de ST a convoqué les syndicats CGT, CFDT et CGC représentatifs à l’échelon national pour négocier un accord.
Y’a rien à voir, circulez !
Concertation ? Non, un projet ficelé à l’avance !
Dès la seconde réunion, la direction a présenté un projet qui n’a pu être modifié qu’à la marge lors des réunions suivantes. Aucune des nombreuses propositions de la CGT n’a été retenue. Lors de la dernière réunion T Denjean a même envoyé ses troisièmes couteaux dont la mission semblait se limiter aux déplacements des virgules !
Empowerment ?
Non, 100% contrôlé par la direction !
Excellence ? Non, un accord bourré de défauts !
Un accord potentiellement dangereux !
Un accord sans engagements et de surcroit dangereux ne peut être approuvé par la CGT
(Kendal, Murphy et coll. 2000 ; Cox, Griffiths et coll. 2000a ; Cooper, Dewe et coll. 2001 ; Vogli, Ferrie et coll. 2007)
Ressentez-vous des manquements dans ces facteurs à ST ?
Ce classement de ST publié sur le site « travailler-mieux.gouv.fr » donne l’état d’avancement de la prévention du stress professionnel pour près de 1 500 entreprises de plus de 1 000 salariés.
Cette publication qui s’inscrit dans le cadre du plan d’urgence présenté par le Ministre au Conseil d’Orientation sur les Conditions de Travail du 9 octobre 2009, prend la forme d’une inscription en trois catégories (vert, orange et rouge) qui indiquent le degré d’avancement des entreprises dans la mise en œuvre d’une politique de prévention du stress professionnel.
A l’article 4 (Titre 1) il est reconnu l’importance des élus des CHSCT auxquels la direction demande d’être « les moteurs locaux de la démarche » et donc doivent « adhérer aux principes posés » par l’accord. Or, deux remarques s’imposent :
La direction crée des cellules de veille « chargée de la détection, et de l’identification des situations de stress générant de la souffrance au travail » qui relèvent en fait de la prévention secondaire…
Si la prévention liée à l’organisation du travail semble occuper une place de choix dans le projet d’accord, il saute aux yeux que le rôle de cette structure empiète largement sur les prérogatives des CHSCT. Il est révélateur qu’on retrouve dans sa composition : le service médical, la DRH et l’ingénieur sécurité, mais seulement trois salariés dont « au moins » un seul membre du CHSCT.
Cela est d’autant plus inquiétant que la cellule de veille serait chargée de l’identification des salariés en état de souffrance et donc amenée à visiter les lieux de travail, c’est à dire exactement ce que fait le CHSCT. On peut noter également que la fréquence de réunion de la cellule de veille est trois fois plus faible que les réunions ordinaires du CHSCT.
La médecine du travail devrait rester au cœur du dispositif et centraliser les cas de salariés en état de souffrance comme elle le fait déjà. Il faut améliorer la situation actuelle, en assurant aux salariés concernés en plus de l’anonymat, s’il est demandé, l’assurance que sa démarche débouchera sur des actions concrètes et discutées en réunion de CHSCT.
En conséquence, nous proposons que cette cellule de veille soit de fait le CHSCT, enrichi par la participation de personnes qualifiées quand l’ordre du jour concerne la prévention des risques psychosociaux. A cette fin le CHSCT élargi fera ses remarques et propositions d’actions à la direction par l’intermédiaire du président qui la représente.
Nous ne voyons donc pas l’utilité de mentionner dans cet accord, la création d’un comité de pilotage quasiment uniquement composé de membres de la direction. En effet la direction est parfaitement libre de s’organiser comme elle l’entend, sans passer par un accord syndical, pour mettre en œuvre les recommandations du CHSCT élargi.
Nous avons vu que la prévention secondaire relève du dépistage et typiquement, la programmation d’une étude sur les risques psycho-sociaux serait tout à fait la bienvenue. Mais non, ici la direction considère qu’ « Il est donc important de laisser à chacun la possibilité d’agir à son propre niveau pour mieux reconnaitre son niveau de stress et apprendre à y faire face ».
Par ailleurs, le flou entourant « la personne qualifiée » accessible par un numéro vert, ne rend pas très engageant la démarche du salarié en état de souffrance. Il vaudrait mieux consolider la confiance des salariés en la médecine du travail. Quand à l’adresse mail spécifique, ne vaudrait-il pas mieux utiliser celle du CHSCT (la créer si besoin) ?
L’utilisation du DIF pour des formations sur le stress paraît déplacée dans un contexte de souffrance nécessitant des mesures rapides de la part de la DRH et de la hiérarchie.
Le rôle de la médecine du travail est rappelé, ce qui est bien, mais il ne faut pas oublier le médecin traitant qui est seul habilité à prescrire un arrêt maladie. Quant-à l’accompagnement par un psychologue, nous restons réservés sur l’utilisation d’un cabinet « externe » qui sous-entend un contrat entre ce cabinet et ST…
ST à mis en place ces 20 dernières années, une organisation du travail basée sur le TQM, la réorganisation permanente, un système d’évaluation uniquement individuelle, des critères uniquement financiers… pour les besoins de l’entreprise. Or, le travail doit permettre de construire sa vie personnelle, celle de sa famille, de participer au développement de la société et de se protéger socialement des risques liés à toute vie humaine. Il ne doit donc pas être lui-même générateur de souffrance et, lorsque c’est malgré tout le cas, tout doit être mis en œuvre pour la supprimer, les actions de type collectives primant sur les actions individuelles conformément aux principes de prévention.
Il est impératif de rebâtir les collectifs de travail et pour cela il faut :
Il ne suffit pas d’avoir du travail, encore faut-il qu’il serve ce qui signifie qu’il faut :
Ce sont les conditions de travail qui doivent être adaptées au salarié, aussi faut-il :
Il ne faut pas qu’il y ait d’un côté ceux qui pensent les organisations et de l’autre ceux qui les subissent, il est donc nécessaire de :
Chacun aspire à avoir la possibilité d’un avenir dans l’entreprise, aussi il faut :
C’est le plus souvent le travail qui s’invite à la maison et non l’inverse, il est donc indispensable de
La collègue de travail n’est pas un rival dont il faut se méfier ou un client auquel il faudrait se soumettre, pour cela il est impératif de :
La pierre d’angle du dispositif de lutte contre la souffrance au travail doit être le CHSCT dont c’est déjà la mission et dont les moyens doivent être accrus (ex : nombre d’élus, droit à formation, extension du droit d’alerte), un CHSCT national devant être créé.
ST a ouvert ces négociations pour avoir un accord national dans la suite des accords locaux (Grenoble, Rousset, Crolles, Tours) qui arrivent à échéance cette année.Plusieurs réunions ont été organisées par ST France permettant d’avoir un bilan des actions passées :
Il n’en reste pas moins que le résultat est plutôt encourageant et la délégation CGT a exprimé son espoir de voir aboutir un accord ambitieux sur les trois prochaines années.
Afin de contribuer à cette dynamique, forte de l’expérience de ses élus et de ses nombreux contacts, la CGT a soumis un projet d’accord à la direction et aux autres organisations syndicales (voir le texte complet).
De fait les négociations engagées maintenant tournent autour de ce texte et de celui de la direction.
Les premières impressions de la délégation CGT sont mitigées :- Si certaines propositions semblent avoir été retenues dans l’esprit (points 7 et 9) d’autres ont eu une fin de non recevoir comme la demande d’une gestion paritaire de l’accord. Cette volonté de la direction de vouloir gérer seule les actions et le budget correspondant, sème un doute sur l’utilisation des fonds et donc la confiance nécessaire dans un tel partenariat.
C’est donc près d’un million de femmes et d’hommes souffrant de déficience et/ou d’incapacité qui recherchent une embauche ou sont en grand risque de rupture de leur contrat de travail.
Ces chiffres sont éloquents. Nous touchons même à l’essentiel : le droit à l’emploi pour tous, les conditions de travail et la réparation sociale des préjudices provoqués par les atteintes à la santé dans le cadre du travail.
Nous sommes au cœur des enjeux sociaux :
L’accord d’entreprise sur l’emploi des personnes handicapées est donc un acte fort de mise en place d’une véritable politique sociale.
Les moyens proviennent de la contribution financière versée par l’entreprise à l’AGEFIPH si elle ne respecte pas les 6% de salariés handicapés dans ses effectifs.
Préambule
Un développement durable et légitime de l’entreprise n’est pas envisageable sans une vraie politique sociale. Cela suppose donc :
Objectif
Certes la loi indique un taux global d’emploi de 6% mais il ne peut suffire à lui-même pour s’assurer que les engagements ont été tenus au regard des sommes engagées. Cet objectif global doit donc être lié à des objectifs intermédiaires et plus précis partant d’un bilan incontestable.
Notre volonté est de raisonner en situation majorée par rapport à celle existante au moment de la signature (par exemple, 100 bénéficiaires de plus qu’au moment de la signature) car il faut tenir compte des départs de l’entreprise de personnes handicapées :
L’accessibilité des locaux au personnel à mobilité réduite est aussi à prendre en compte. Il sera donc nécessaire de faire un état des lieux et de se donner comme objectif que la totalité des postes de travail des sites de ST France, soient rendus accessibles d’ici 3 ans.
… sont soumis à signature des syndicats ; nous faisons le point sur les deux premiers.
300 € pour (essentiellement) les personnes ayant subi du chômage partiel. De 70 à 130 € pour tous les autres salariés (130€ pour les plus bas salaires)
La direction a bizarrement introduit dans le projet d’accord une phrase qui fait « avaliser » par les syndicats sa propre politique de recours – excessif - à l’intérim. Considérant que ceci n’avait rien à faire là, la CGT demandé sa suppression au CCE. Mais la direction ne veut rien savoir.
Comme l’accord entérine une mesure limitée mais positive décidée grâce à la grève menée à Rousset (par la CGT au départ, avec la CFDT ensuite) et aux débrayages organisés par la CGT de Crolles, nous signerons néanmoins ce texte.
Lors des négociations du 29 mai (pendant la grève de Rousset), M. Denjean a pris d’autres engagements : indemniser à 100% le chômage de partiel si ST y recourait encore à la rentrée ; négocier dès fin 2009 la grille de salaire OATAM. Ceci doit se traduire en actes. Pour mémoire, « l’engagement » OATAM avait déjà été pris pour 2008, sans être tenu.
L’intéressement nécessite un accord d’entreprise d’ une durée de trois ans ; chaque année des modifications peuvent être apportés aux critères. Dans l’Unité Economique et Sociale ST&STEricsson, se négocie cette année l’accord triennal (les ex -NXP disposaient aussi de leur propre accord)
En 2008, les salariés de ST ont touché de 901€ à 1974€. Ceux de NXP de 1248€ à 4688€ ou plus car il n’y a pas chez eux de plafond c’est donc un accord plus avantageux mais … plus inégalitaire.
Nous revendiquons une forte augmentation de la part fixe (+25%)
La direction a manipulé les négociations.
Alors qu’elle acceptait de faire converger les deux systèmes, avec un intéressement meilleur que celui de ST tout en étant moins inégalitaire que celui de NXP, elle est revenue à un accord de type ST.
Première conséquence : les salariés ex-NXP perdront beaucoup.
Deuxième problème : la direction veut différencier l’intéressement de la partie STEricsson à partir de 2011… qui plus est en le faisant « accepter » par les syndicats, au lieu d’avoir le courage de dire qu’elle l’impose ! Ceci va dans le sens d’un éclatement des statuts sociaux.
Troisième problème : la direction veut mêler « participation » et « intéressement ».
La direction a accepté d’augmenter un peu la partie fixe de l’intéressement, chose positive. Mais l’argent rajouté vient d’une diminution de l’abondement (15% au lieu de 25%). Au total l’opération est « blanche » pour ST. Pour les salariés, le tableau ci-dessous compare ce que nous avons touché cette année, à ce que nous aurions touché avec le nouveau système :
SALAIRE ANNUEL | INTERESSEMENT PERCU | INTERESSEMENT PLACE | ||
---|---|---|---|---|
BRUT (en euros) | ACTUEL | NOUVEAU | ACTUEL | NOUVEAU |
15000 | 900 | 984 | 1125 | 1132 |
20000 | 1004 | 1090 | 1255 | 1253 |
26400 | 1143 | 1230 | 1429 | 1415 |
48000 | 1385 | 1476 | 1732 | 1699 |
Quelqu’un qui "perçoit" l’intéressement aurait gagné de l’ordre de 100€, quel que soit son salaire. Quelqu’un qui "place" tout son intéressement aurait gagné … 7€ avec un tout petit salaire, et perdu 33€ avec un salaire de 48000 annuel…
C’est donc mieux pour les personnes qui perçoivent l’intéressement, sans être une grande perte pour ceux qui le placent totalement.
Sur le fond, l’intéressement est très discutable. Il est partiellement exonéré de cotisations sociales, ce qui peut paraître intéressant à titre individuel mais contribue au trou de la sécu et des retraites ! Il est surtout variable en fonction de critères qui échappent en grande partie ou totalement aux salariés. Ainsi la moitié de l’intéressement dépend de la marge brute !!
Enfin, à ST, il reste très faible et toujours inégalitaire
C’est pour cela que dans l’état actuel des choses, nous envisageons de signer ce texte.
Avec le projet considéré, la situation au sein de ST sera donc la suivante :
La CGT ne peut approuver une telle situation, et donc un tel accord.
Les mesures de cet accord ne sont pas condamnables en soit car elles peuvent intéresser certains, mais elles doivent n’être que secondaires.
Pour la CGT, l’accent doit etre mis sur les salariés qui souhaitent participer au développement et a la pérennité de l’entreprise, celle-ci se devant de les encourager et favoriser leur créativité.
Et donc, pour la CGT, le budget de ces mesures devrait être réattribué
Déclaration faite aux Comité d’entreprise de Montrouge et Grenoble
Vendredi 5/12 s’est tenue à Paris une réunion syndicats-direction. La direction veut faire signer aux syndicats un « avenant » modifiant en sa faveur les règles concernant le CET et les congés. L’examen de ce texte a été précédé d’une préparation à l’artillerie lourde sur la « crise ». M. Denjean a listé : commandes décalées de Nokia, sur-stockage, chute de l’automobile qui représente 17% de notre chiffre d’affaires, -17% pour le marché des semi-conducteurs « selon certains prévisionnistes », prochaines annonces de M.Uhari d’arrêts de projets… Il faut donc « réduire la voilure, pour réduire les provisions et préserver les résultats ». Et donc obéir aux consignes de ST-Monde sur l’anticipation des congés, les fermetures ou quasi-fermetures etc. Et revoir les textes régissant le CET et la prise de congés. La boucle est bouclée ! Avant d’en revenir à ce dernier point, examinons l’aspect économique, qui a fait l’objet de plusieurs interventions le 5/12 :
Comment expliquer la mise en congés forcés… alors que l’on demande à certains salariés de venir travailler le WE pour faire avancer des projets ?
A cette remarque de nos collègues du Mans, M.Denjean n’a pas de vraies réponses, évoquant des problèmes de management, de communication
Est-ce que les congés forcés résolvent les problèmes économiques actuels ?
Selon M.Denjean « une semaine de congés de 5000 ingénieurs améliore le résultat de 7Millions d’€ », mais M. Denjean admet que « l’effet est nul sur l’ensemble de l’année ». Voilà une parfaite illustration de la gestion « à très court terme » !
Pourquoi les actionnaires et dirigeants sont-ils « oubliés » dans les mesures ?
M.Denjean n’aime pas cette question reprise par plusieurs syndicats… Rappelons que M.Bozotti s’est félicité récemment de leur … augmentation :
+ 250 % en 2007 ,+ 12% encore en 2008 ! Soit 324 Millions $ versés en 2008 aux actionnaires. L’équivalent de 4500€ /an pour chacun des 52000 salariés de STMonde. Et là, il s’agirait de vraies économies, pour toute l’année.
Parle t-on de la « crise » ou de la restructuration ?
Quand M. Denjean annonce des « arrêts de projets », ne s’agit il pas plutôt des conséquences de la restructuration entre ST, NXP et EMP ! Que la direction fait endosser à la crise, en espérant faire ainsi mieux accepter les suppressions d’emplois qu’elle voudrait effectuer ?…
Les « congés forcés » empêchent ils des mesures plus graves ?
La réponse est fournie par M.Denjean lui-même qui explique qu’à Tours, la prise de congés ne suffira pas, et qu’il faudra sans doute du chômage partiel. En fait, loin d’empêcher des mesures graves, les congés forcés participent de la même logique, où on fait payer la crise aux salariés. N’ayons donc aucun scrupule à défendre nos droits.
Peut-on faire autrement que de mettre les salariés en congés, ou en chômage partiel ?
Oui ! On peut dans les parties industrielles engager de grands plans de formation, ce qui est difficile quand l’activité est au maximum ; on peut pour la partie projet reconvertir les salariés vers des projets d’avenir, préparer les changements de génération. Bien sûr ceci détériore les résultats immédiats. Mais la situation financière de ST rend cela possible, et c’est la meilleure façon de préparer l’avenir, d’être en bonne position à la fin de la crise.
En résumé, la CGT pense qu’il y a bien une crise, mais que les décisions prise de façon moutonnière par les entreprises l’aggravent tous les jours. Alors que l’origine de la crise réside dans la logique financière imposée à l’économie, on ne s’attaque pas à cela. Au contraire, on fait payer, par les licenciements, le chômage partiel, les mesures anti- sociales, la crise aux salariés. Il est donc indispensable que les salariés se fassent entendre fortement pour exiger d’autres réponses à la crise.
En réalité, ST au moins dans les prochains mois, peut faire face à la crise, sans porter atteinte aux emplois ni aux droits. Il s’agit « simplement » d’accepter un taux de rentabilité plus bas. Des objectifs financiers moins ambitieux.
Ceci nous amène aux Congés et au CET . Accepter des reculs n’est en rien un moyen de défendre les emplois. C’est un autre problème. En fait, aujourd’hui, la direction utilise la crise pour revenir sur des droits. Une attitude somme toute courante chez les employeurs ! Défendons nous !
En 2001, « effrayée » par les 35H, la direction voulait que les salariés stockent un maximum de jours. Elle avait donc fait signer un texte permettant de poser dans le CET outre les RTT etc. « jusqu’à deux semaines maximum de congés payés par an ». Le transfert vers le CET étant libre. Aujourd’hui, elle feint de découvrir qu’il y a eu des dérives ( !!), et veut durcir fortement les règles. Dans son nouveau projet de texte on lit : « Le CET peut être alimenté par tout ou partie du congé payé légal excédant 4 semaines »… « L’alimentation du CET par la 5e semaine doit faire l’objet d’un accord avec l’employeur, c’est-à-dire à condition que l’employeur n’ait pas prévu la prise de la 5e dans le courant de l’année » puis « Par ailleurs tout congé légal (5e semaine) ou conventionnel ou toute RTT ne peut être épargné qu’à la condition que les congés payés légaux aient été planifiés entièrement. » et « Les congés ne peuvent être épargnés qu’après demande et autorisation exprès de la hiérarchie à compter du 1 décembre de chaque année »…
Concernant l’utilisation du CET, le texte dit aujourd’hui qu’en cas de chômage partiel, les « salariés pourront à leur demande utiliser les jours capitalisés, sans aucune limite afin d’éviter la période de chômage partiel ». La direction veut le remplacer par un long texte où les salariés sont « fortement incités » à utiliser le CET, la direction prévoyant même un abondement pour les jours posés !
La CGT estime que les congés servent à la vie privée, familiale. Ils n’ont pas vocation à être manipulés au gré de la situation économique. Avec des salariés un jour « incités » à stocker des jours, un jour à les poser. Un jour à gonfler le CET, le lendemain à le vider pour faire baisser les provisions. Quant aux congés, la CGT, en 2001, avait insisté – contre la direction – pour que les congés principaux soient pris, pour le repos des salariés. Nous sommes d’autant plus à l’aise pour dénoncer aujourd’hui la volonté de ST de restreindre la liberté de gestion des congés, dans un moment où la direction veut les planifier de façon de plus en plus contraignante. Elle s’appuie pour cela sur l’accord signé en 2000 et 2001, accord dangereux car il introduisait cette notion de planification. Aujourd’hui, la direction veut encore le durcir par son projet d’avenant ! En tentant d’amadouer les syndicats par une discussion sur l’abondement des jours retirés du CET en cas de chômage partiel…
Les notes diffusées sur les sites sur les congés vont dans le même sens restrictif. Le droit des congés est complexe, d’autant qu’à ST nous avons cet accord d’entreprise particulier.
La CGT consulte des juristes. Outre l’absurdité des « fermetures » différentes à Grenoble et entre Grenoble et Crolles, on peut dire ceci :
MUTUELLE
La direction a présenté le 18/12/2007, en Commission Nationale Prévoyance, une nouvelle version de son projet de modification de notre système de cotisation prévoyance « Frais de Santé ».
Dans un premier temps, pour l’exercice 2006 la direction nous a parlé d’un déficit (de 96.4k€ pour 10.5M€ de cotisations) à combler.
Nous avons fait une proposition de hausse minime de cotisation (de l’ordre de 0.50 € ou 1.00 € pour les salariés), ce qui aurait suffit pour être de nouveau à l’équilibre.
La direction a alors répondu que ce déficit n’était pas un problème, mais -nouveauté !- qu’elle était obligée de répondre à une obligation légale (loi Fillon de 2003), qui stipule que toute prestation non-obligatoire est soumise à cotisations sociales.
En conséquence, ST veut supprimer toute participation employeur sur les cotisations conjoints et souhaite ‘faire payer aux conjoints ce qu’ils consomment’. Ainsi, ST propose une modification importante des coefficients fixes et variables des cotisations.
S’il était appliqué, ce projet se traduirait par une très forte augmentation de la part fixe « conjoint » des cotisations salariées, passant de 6.07€ à 43.26€ par mois.
ROUSSET : 14e jour de grève. La direction a publié un communiqué où elle « retire » les propositions qu’elle avait fait localement sur la prime transport, la prime industrielle. Bref, elle tente le durcissement. Les salariés eux, ont piqueniqué sur le rond point, avec la présence de délégations de soutien. Ils poursuivent le dialogue avec les non-grévistes. Et demandent la reprise des négociations.
CROLLES : les équipes de semaine ont très peu participé aux débrayages, à l’inverse de leurs collègues le WE dernier. Par contre, des salariés de « journée » sont venus à l’assemblée.
GRENOBLE : Sixième assemblée salariale devant la cantine. Toujours 200 personnes. Ce chiffre reste stable, ne baisse pas comme les dernières années, mais ne grimpe pas non plus ! Les postés du Test et de l’Assemblage avaient eux débrayé deux heures. Bien suivi. 1500€ de soutien ont été collectés.
TOURS : c’est le WE à venir puis lundi que sont prévues des réunions d’information.
La CGT, la CFDT et FO ont demandé avant-hier la reprise des négociations nationales, autour de la question clef du plancher, de celle de la grille OATAM, qui concerne aussi les bas et moyens salaires, et de l’augmentation « vraiment » générale comblant réellement l’inflation. La DRH France, fait comme à son habitude, le mort… Aux salariés de la réveiller, en ne laissant pas isoler Rousset.
La direction a publié un « communiqué final » sur les négociations annuelles. Alors qu’elle n’a même pas demandé aux syndicats leurs positions sur ses propositions ! Alors qu’elle a modifié ses propositions sur les augmentations générales APRES la séance ! Alors qu’elle a avancé PUIS retiré SANS EXPLICATION une proposition de plancher le 20 ! Du jamais vu à ST !
La direction croît-elle « clore » les problèmes sociaux par un communiqué « final » ? La forte grève de la Fab de Rousset, les nombreux mouvements de protestation qui se déroulent ailleurs montrent qu’elle se trompe. La montée de l’INFLATION confronte en effet TOUS les salariés au risque de PERTE de POUVOIR D’ACHAT. Mais pour les BAS et MOYENS salaires, c’est carrément L’ASPHYXIE. C’est
pour cela que la revendication de « 3% d’augmentation pour tous, avec 100€ de plancher » est totalement justifiée.
Se rajoutent à cela de nombreux sujets d’insatisfaction : les mesures insuffisantes pour l’égalité hommes/femmes, les quotas, le budget global des augmentations inférieur à l’an passé, les mesquineries de Pentecôte et de l’Ascension, les injustices nouvelles liées à l’extension du « variable », les restrictions etc. Autant de raisons pour ne pas « clore » la question sociale à ST !
Après avoir accordé une augmentation générale, la direction est revenue dessus pour les
ingénieurs et cadres. Scandaleux sur la forme et sur le fond !
ROUSSET : Le rond point de ST Micro gronde depuis 12 jours :
Malgré l’intervention des forces de l’ordre le 28, la grève continue
Ca faisait des années qu’on avait pas vu cela à ST ! Une augmentation générale, pour tous, y compris pour les ingénieurs et cadres. Point positif donc, à mettre à l’actif de la campagne menée depuis 1 mois et demi par la CGT, des assemblées de protestation, des grèves et débrayages des sites de Grenoble et surtout Rousset. Mais le niveau de l’augmentation est beaucoup trop bas (1,7%). Le total du budget « augmentation » est en retrait par rapport à 2007. On note aussi une (petite) augmentation générale pour rattraper (commencer à) les écarts de salaire hommes/femmes. Mais le point vraiment très négatif, c’est l’absence de plancher en somme fixe, alors que précisément, « 100€ mini » était l’une des revendications clef à Rousset, et plus généralement pour les bas salaires. La direction n’a rien voulu savoir sur ce point, ce qui explique, que dès le 20 au soir, les salariés de la fabrication de Rousset aient décidé de se mettre en grève. Des actions sont aussi à prévoir à Grenoble.
ST fait comme si les salariés étaient seuls à leur poste de travail, et que les résultats de l’entreprise n’étaient pas avant tout le fruit d’un travail collectif, à différents niveaux : équipes, sites, divisions, etc.… Les performances de ST n’ont pas été trop mauvaises, puisqu’il a été versé 270 Millions $ de dividendes, soit l’équivalent de 300€ par mois pour chacun des 50 000 salariés de ST- Monde.
En plus, la politique au « mérite » dont se targue la direction devient un mot creux, car à côté de ces éléments « publics », il en existe d’autres passés sous silence : les quotas de notation et la discrimination par l’âge ou l’ancienneté.
S’abritant derrière des « lois » statistiques, la direction estime que, dans une population normale, il doit y avoir 5% d’exceptionnels, 15% de très bons, 60% de bons, 15% de moyens, 5% de mauvais.
La direction veut appliquer à des groupes de 20, 10 voire 5 personnes des outils conçus pour analyser des grand nombres de personnes.
La direction impose aux chefs de service de noter les salariés avec les bons ratios. C’est-à-dire que le responsable d’un groupe de 15 à 20 personnes devra trouver les 3 ou 4 salariés qui vont jouer le rôle de moyens ou très mauvais ! S’il ne veut pas désigner de victimes, on le fera à sa place, mais c’est quand même lui qui ira annoncer la bonne nouvelle aux salariés en question !
Interrogée, la direction refuse le terme de quotas. Comment faut-il appeler cela alors ?
Le petit tableau ci-dessous, envoyé par la direction aux chefs de service en préparation des entretiens montre qu’ à notation égale, une personne mieux rémunérée sera moins augmentée
Légende : O=Exceptionnel , VG=Très bon , G=Bon , ME=Moyen , NI=Doit s’améliorer
Officiellement, c’est pour lisser le niveau de rémunération. Dans les faits, il aboutit à discriminer les personnes ayant de l’expérience ou plus de 50 ans. Veut-on suggérer à ces personnes d’aller voir ailleurs ?
Cette séance avait en fait commencé le 5 mars à Rousset, où les managers se promenèrent en salle pour annoncer que la direction… n’annoncerait pas les chiffres de la politique salariale le lendemain. Ce que confirma le Sieur Thierry Denjean, pas gêné de contredire ce qu’il avait lui-même affirmé le 28 : « Je vous répondrai le 6 » ! Pourquoi ce report : mystère ! Pourquoi la date du « 20 mars » où tout se dévoilerait selon M.Denjean ? Mystère ! Et ces « mystères » sont une première raison d’augmenter notre mobilisation, tant ST nous a habitué à des « coups bas » de dernière minute (reports, suppressions d’augmentation par exemple). Enfin, cette fois il ne s’agit pas de cela, « Je confirme que la politique salariale sera bien à la date du 1 avril ». Parole de DRH ! Mais même en faisant confiance à M.Denjean, cela ne nous dit pas « quelle politique salariale » ! De plus, il y a un énorme fossé entre les revendications (3% avec 100€ min) et les intentions affichées par M.Denjean le 6… Il y a même carrément une opposition quand on entend M.Denjean annoncer qu’il « faut un mérite plus discriminant » ! Deuxième raison pour agir plus fort. Pour terminer, signalons qu’à ce jour, on ne sait pas quand aura lieu la prochaine réunion de « négociation »…
1/ Protestation de la CGT contre la tenue de la réunion dans l’hôtel le « Couvent Royal ». Demande que les réunions soient dans les sites. Le DRH, M.Denjean dit que la prochaine réunion aura lieu le 6 à Paris
2/ Présentation du marché, rien de particulièrement intéressant.
3/ Bilan de l’évolution des emplois
Diminution de l’effectif opérateurs, semble-t-il à cause de la fermeture de la 6 pouces de Rousset. A creuser.
Une nouvelle fois, M.Denjean dit « on a du mal à organiser le temps partiel dans la partie industrielle »
Il dit que la population vieillit et qu’il va falloir aborder la question des séniors en Fab, le problème de la pénibilité.
4/ Egalité Hommes Femmes
Deux heures sur ce sujet. Gros débat sur la demande de la CGT de procéder maintenant à un réajustement général des écarts de salaire ; nous avons proposé de prendre chaque catégorie (op, atam, cadres) ; on a les salaires moyen par coefficient et « job grade » ; si il y a un écart au détriment des femmes, nous proposons l’augmentation de tous les salaires du coeff-jg de l’écart.
M.Denjean juge cela « trop égalitaire et pas assez équitable. » Il faut d’abord vérifier que les écarts sont bien liés à des questions comme la maternité, etc. … « N’y a t-il pas une partie liée au choix personnel des femmes ? » !!!
Même démarche de la CGC qui veut aussi « augmenter l’équité » plutôt que l’égalité… et demande qu’on favorise le télétravail.
Mais néanmoins M.Denjean propose de consacrer 0.2% de budget à la réduction des écarts. Les propositions sont confuses.
Sur les embauches, M.Denjean refuse les mesures contraignantes proposées par la CGT.
Sur les autres points précis :
Commentaire là dessus : Denjean est très gêne… mais bien « rétrograde » aussi ! C’est le moment de revendiquer plus fortement sur toutes ces questions hommes-femmes. Positions communes CGT-CFDT-FO sur tous ces points.
M.Denjean annonce qu’il va proposer de discuter d’un accord sur la « Diversité » (autres discriminations : race, etc). Il dit que la HALDE « scrute » les entreprises. La CGT n’est pas contre discuter de « diversité », mais encore faudrait-il aboutir à des mesures concrètes, et pas à un simple habillage.
5/ Mutuelle
Escarmouche sur ce sujet. Denjean incrimine « ceux » qui lui font des procès d’intention en l’accusant de vouloir « sortir les conjoints de la Mutuelle ». Il veut simplement « faire payer le juste prix au conjoint »… Ce qui précisement, lui faisons nous remarquer, consiste à les virer !!! Position commune CGT-CFDT-FO-CFTC sur la solidarité familiale. Silence CGC. Bonne question de FO : « quoi qu’il en soit de l’évolution du système, êtes vous OKpour maintenir le budget actuellement consacré par ST à la mutuelle ? » Silence du DRH.
6/ Intéressement participation
Présentation des résultats :
L’intéressement augmente un peu (une centaine d’€ pour les bas salaires), idem pour la participation qui fait environ 300€ en moyenne.
Le DRH annonce qu’il va proposer un accord « fondant » participation et intéressement
La CGT rappelle qu’elle demande une hausse du plancher de l’intéressement. Actuellement, les eprsonnes qui peuvent placer l’intéressement bénéficient d’un abondement de 25%. Quid des autres ?
7/ Mesures Sarkozy : heures sup, RTT, Pentecôte
La CGT demande un bilan des heures sup chez les OATAM et des heures gratuites ches les cadres.
Sur la RTT, Denjean annonce que pour répondre à la demande des « partenaires » (CGC principalement, mais aussi dans une moindre mesure les autres syndicats), il propose de monétiser le CET dans la limite de 8 jours.
La CGT rappelle ses revendications : pas touche aux droits RTT, pas de VIP en échange de moins de jours etc… Silence de M.Denjean. La CGT explique en quoi pour elle « le temps n’est pas de l’argent ». Le temps (congés, RTT etc) sert à vivre ! A avoir une vie familiale par exemple.
Tous les syndicats soulèvent la question de Pentecôte et de la « confusion » ascension premier mai. La plupart demandent un jour en plus, et la prise en charge par ST du jour de « soldiarité ».
Silence de M.Denjean.
8/ Salaires et carrières
Long débat sur la faiblesse des salaires opérateurs, sur l’écrasement des salaires OATAM. Demande CGT qu’on ait une idée des « vrais » salaires opérateurs, tel qu’ils sont réellement proratisés ! Ce qui aboutit à des centaines de personnes touchant en net entre 1000 et 1200 €.
Les syndicats expriment leurs revendications.
La CGT insiste lourdement sur l’argent de ST, la bonne santé des actionnaires et du PDG Bozzotti, sans que Denjean ne réagisse. Long débat aussi sur les prix, les carburants etc
Le point important est que les trois syndicats CGT-CFDT-FO ont les mêmes revendications : nécessité absolue d’une augmentation générale. Les trois demandent 3% avec 100€ mini (la CFDT limite ce plancher aux salaires inférieurs à 2500€). Même la CFTC demande 2.5% et 50€.
Seule la CGC en reste au mérite agrémenté de… 1.25% de général.
Les trois demandent le vrai treizième mois. La grille OATAM, la filière technique.
Et la revalorisation des primes de transport.
La réponse de Denjean est :
Les augmentations auront lieu au 1 avril.
Il est vrai qu’il « faut tenir compte d’une année particulière, difficile (prix etc) ». « On ne peut tout prendre en compte, mais… » Sans doute pas d’augmentation générale, mais peut-être une « augmentation qui touche très largement les populations ». Peut être quelque chose pour les bas salaires. « Je répondrai aussi sur le plancher ».
Sur les transports, pas contre étudier des réévaluations là où les primes existent. Là où elles n’existent pas… voir d’abord des solutions de type PDE (plan de déplacement entreprise). C’est à dire, cars, covoiturage… éventuellement après étudier primes.
Sur tous ces points, réponse le 6 mars
La CGT a envoyé à M.Denjean, DRH France, une liste de ses principales revendications pour la séance de Négociation Annuelle Obligatoire du 28/2. Cette liste est en attaché.
Le 28/2 syndicats et direction de ST se rencontrent pour le premier rendez-vous des dites Négociations Annuelles Obligatoires. La direction a changé il y a quelques jours le lieu de la réunion. Alors qu’elle devait se tenir au siège à Paris (comme indiqué dans un accord d’entreprise bafoué par ST), elle a été convoquée… dans un Hôtel de Saint-Maximin dans le Var… Ca ne s’invente pas, « Hôtel du Grand Couvent » ! Il n’y avait soi-disant plus de salle libre dans aucun site de ST ! Pour une réunion de moins de 20 personnes ! Des mensonges donc, comme à l’accoutumée. S’agit-il de couper les syndicats de la réalité des sites ? D’éviter de négocier sous pression à Rousset ? D’éviter de se mêler aux dirigeants de ST réunis à Paris ? Va savoir …
La CGT a diffusé plusieurs tracts ces dernières semaines, et a envoyé au DRH une première liste de revendications (document attaché). A Rousset, des débrayages ont eu lieu il y a trois semaines. Une information CGT-CFDT-FO est prévue après les négociations. A Crolles une enquête a été lancée par la CGT. Un compte-rendu immédiat est prévu. A Grenoble une assemblée de 200 personnes s’est tenue le 13/2. Prochaine AG le 3 mars…
L’essentiel est de savoir qu’il y a beaucoup d’argent à ST. Les pertes de 2007 sont en effet uniquement dues aux colossales provisions décidées pour la sortie des mémoires. Il y a 2 milliards de cash. Le problème est que la direction veut privilégier les actionnaires et ses propres rémunérations. En 2007, les dividendes ont été multipliés par 2,5 et les revenus du PDG augmentés de 119%. Correct n’est ce pas ?
Il est donc parfaitement légitime de REVENDIQUER HAUT ET FORT. Pour rétablir des augmentations générales couvrant l’inflation. Pour 100€ minimum et des mesures pour les bas salaires. Pour l’égalité hommes-femmes. Pour préserver la couverture santé. Garder la RTT.
Ces revendications sociales ne nous font pas oublier les questions de stratégie de l’entreprise et l’avenir des emplois Nous sommes très inquiets de la politique suivie par ST, qui affaiblit le point fort historique de ST (la technologie, à la fois en Recherche et Développement et en Production). Et nous nous demandons aussi jusqu’où ira l’entreprise dans sa politique de rachat externe. Ces questions déterminantes pour notre avenir, sont à poser en premier lieu à l’état actionnaire, qui vient d’augmenter sa participation dans le capital de ST, en rachetant 2.85% du capital à l’état italien, via AREVA.
En France, les salaires stagnent, il y a de plus en plus de bas salaires et de travailleurs pauvres. Les fonctionnaires ont fait grève le 24/1. Un certain nombre de grèves ont eu lieu dans des entreprises privées. La CGT et la CFDT ont publié un appel national aux salariés du PRIVE pour agir sur les salaires. La CGT a proposé aux autres syndicats une JOURNEE D’ACTION INTERPROFESSIONNELLE, c’est-à-dire « tout le monde ensemble » . A suivre.
ST : PREMIERE REUNION DE NEGOCIATION LE 28 FEVRIER
2007 : 270 MILLIONS $ DE DIVIDENDES VERSES AUX ACTIONNAIRES ( MULTIPLIE PAR 2,5 FOIS)
VOTRE SYNDICAT CGT PROPOSE DE SE MOBILISER POUR :
ET NOTRE « PRESIDENT DU POUVOIR D’ACHAT » ?
POUVOIR D’ACHAT : PARTAGEONS LES RICHESSES !
AUGMENTATIONS GENERALES
Le 18/12/2007, la direction de ST a bouclé sa manip :
Après avoir attiré les syndicats (sauf la CGT) sur le terrain malsain « le conjoint doit payer ce qu’il coûte », elle a annoncé … ne plus vouloir participer à la cotisation de ce conjoint.
Résultat : un salarié avec conjoint verrait sa cotisation mensuelle augmentée d’environ 20 à 30€ ! Cette « proposition » a fait réagir l’ensemble des syndicats, qui ne semblent pas prêts à l’accepter…
Une prochaine réunion de la Commission Prévoyance est prévue en février.
Impliquons nous pour conserver une mutuelle solidaire ! Empêchons que la direction « n’économise »de l’argent en dégradant notre couverture santé !
Au sommaire :
L’inflation est belle est bien repartie. Même l’indice officiel INSEE est à la hausse (+2,4% en novembre par rapport à novembre 2006). Et c’est encore pire pour la hausse des prix que nous subissons réellement : c’est-à-dire la nourriture, l’énergie, le logement…Sans compter les « nouvelles » dépenses (internet, portable etc.) qui se sont installées dans la vie quotidienne.
Le rachat éventuel de quelques jours RTT et CET, outre qu’il constitue une attaque contre de vrais droits doublée d’une arnaque, ne règlera en rien cette question du pouvoir d’achat insuffisant. Ce sont les salaires qui n’ont pas suivi.
C’est pour cela que la CGT a demandé, lors de la réunion syndicats-direction de ST du 6 décembre, que la négociation porte d’abord sur les augmentations de salaires de 2008. La CFTC et la CFDT ont soutenu cette demande. FO a estimé qu’on ne pouvait plus continuer la même politique qu’avant. La CGC s’est elle prononcée pour un complément d’intéressement.
M.Denjean, le DRH a pris note de la demande, mais a estimé qu’il n’y avait pas urgence et qu’on pouvait attendre mars.
Ce sera donc aux salariés d’intervenir dès janvier pour modifier les priorités de nos dirigeants, qui savent si bien s’augmenter eux-mêmes sans attendre ! Tout le monde se souvient des +118% de hausse des rémunérations de M.Bozzotti.
Pour la CGT il est indispensable de :
Le 6 décembre nouvelle séance de discussion syndicats-direction ST-France à l’hôtel Mona Lisa près de Rousset. Le menu annoncé était impressionnant : modification de la structure des cotisations de la « mutuelle » d’entreprise, projet d’accord modifiant les accords RTT et CET, projet d’accord instaurant une prime dite « VIP » pour certains ingénieurs et cadres, et projet d’accord instaurant un PERCO…
Mais N.Sarkozy est passé par là. Concernant le trio VIP-CET-RTT, le DRH France, T.Denjean dit « n’avoir pas finalisé de texte puisqu’un projet de loi, en cours de gestation, modifierait potentiellement l’économie du texte qu’il envisageait de présenter. Ce projet prévoirait notamment la faculté de convertir en rémunération les jours RTT épargnés dans le CET. S’agissant de la majoration liée au rachat des RTT, elle ne pourrait être inférieure à 10% et devrait être négociée au sein de l’entreprise »
Le DRH présente tout de même des bribes d’un projet visant certains ATAM ou ingénieurs, qui se verraient proposer un forfait 41H hebdo. Il s’agirait de « travailler plus pour gagner plus »…
A propos de « gagner plus », et de pouvoir d’achat la CGT (ainsi que la CFDT et la CFTC) estiment que la priorité des salariés sont les augmentations salariales et qu’il faut donc avancer les négociations « salaires » à début janvier. Le DRH n’y est pas favorable (!). Il indique que les salariés peuvent voter tous les cinq ans, et que ST n’a pas vocation à compenser la hausse du prix de l’essence.
Quant au PERCO, il avait fait l’objet d’une présentation en matinée, où la direction avait longuement interrogé les syndicats sur le montant minimum d’abondement nécessaire selon eux pour être jugé « significatif » par les salariés. Un long débat s’en était suivi. La CGT elle défend une position quelque peu décalée… Pour nous il ne faut pas oublier que la direction a elle-même précisé que les sommes mises en abondement feront partie d’un pot commun incluant notamment les salaires. Or les salaires sont pour nous la priorité.
Enfin, le dossier « mutuelle » a été reporté… pour des raisons sur lesquelles nous reviendrons.
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