STE : DÉFENDONS LES EMPLOIS, L’AVENIR et l’UES

jeudi 16 septembre 2010, par CGT.ST-STE

 STE : DÉFENDONS LES EMPLOIS, L’AVENIR

La direction a lancé le second Plan de Départ
Volontaire. Les conditions matérielles sont très
proches du premier. La direction prévoit 100
départs, mais se « contenterait » de 70.
Certains salariés trouveront logiquement leur
intérêt individuel dans ce plan.
Mais la CGT, raisonnant au niveau de la
collectivité de travail, n’a pas signé ce texte,
pour les motifs suivants :

  • La direction pouvait faire unilatéralement
    ce plan ; il est anormal de vouloir faire adhérer les
    syndicats à des suppressions d’emplois
  • L’accord dit qu’il y aurait licenciement si le
    chiffre minimum de départs décidé par la direction
    n’est pas atteint ; nous avons demandé, sans
    succès, que la direction se limite aux départs
    volontaires.
  • Supprimer des emplois – puisque les
    départs ne sont pas remplacés – va à l’encontre
    des besoins de STE pour faire face à ses
    objectifs ; ce qui entraînera des surcharges et une
    dégradation des conditions de travail dans certains
    secteurs ;
  • Inciter des salariés à partir alors que
    l’entreprise reçoit de l’argent public pour
    développer notre industrie et ses emplois est
    scandaleux. Pour Grenoble ceci est contradictoire
    avec les engagements de Nano2012 (création de
    660 emplois)
  • Beaucoup d’argent pour ceux qui partent,
    des restrictions pour ceux qui restent. Ca ne tient
    pas debout, ni pour les salariés, ni pour
    l’entreprise.
    L’urgence est de se mobiliser, ST&STE, pour une
    stratégie d’avenir garantissant les emplois. En
    particulier, ST actionnaire clef de STE, doit
    accepter un report de la date de « retour à
    l’équilibre » de sa filiale.

 UNITÉ ST/STE : ATTENTION !

Le 25/08, la direction a annoncé en comité
central d’entreprise sa volonté de rompre l’Unité
Economique et Sociale (UES) ST& STE.
En pratique ceci aboutirait à des instances du
personnel séparées ST et STE (CCE, CE,
délégués du personnel, CHSCT), à des statuts
différents. La direction veut aussi rompre le
Comité Européen commun.
Alors que la réalité économique montre des liens
très forts entre ST et STE, alors que STE charge
les « Fabs » avancées de ST et donne du travail à
plusieurs services de ST, alors que ST supporte
des projets majeurs de STE, pourquoi la direction
veut-elle diviser ?

Voici quelques uns de ses « intérêts »…

  • L’équipe dirigeante de STE – plus
    américanisée que celle de ST – a envie de faire ce
    qui lui plaît : licencier sans problème quand ça va
    mal, s’octroyer de belles rémunérations, modifier
    le statut social dans un sens plus individualiste et
    variable etc.
  • La direction de ST préfère isoler STE, pour
    le cas où il y aurait d’autres restructurations à
    faire. Elle n’a pas apprécié que lors de la
    fermeture de Caen, ceci devienne un problème
    pour tout ST. Pas apprécié que nos collègues
    interpellent l’Etat actionnaire de ST pour se
    défendre.
  • Isoler STE fait de cette société une vraie
    Fabless, en l’éloignant de l’outil industriel. Ce qui
    va dans le sens de la stratégie de
    désinvestissement industriel de ST.
  • Affaiblir la représentation du personnel, à
    ST et STE. A la fois sur le plan des informations
    économiques réciproques, et sur le plan des
    mobilisations.

A l’inverse, cette division serait nuisible pour
nous, les salariés. L’UES n’est pas qu’une
structure juridique théorique.

Elle offre une base plus large pour changer de
service plus facilement, évoluer
professionnellement, défendre le statut social. En
cas de mauvais coup, elle permet d’être plus
nombreux pour s’y opposer. S’il y a plan social, ST
et STE ont des obligations de reclassement.
A Grenoble l’UES reflète une
réalité supplémentaire : nous formons, ST et STE,
une même communauté de travail, créée par une
histoire et des savoir-faire communs.

La bataille de « L’UNITE » est de retour !

Pour se faire entendre dans les « négociations »
que la direction lance pour changer l’Unité
Economique et Sociale. Pour engager si
nécessaire les actions en justice : en cas de
désaccord, les tribunaux peuvent se prononcer sur
l’existence d’une Unité Economique et Sociale.

La direction vient de convoquer le 21/9 une
réunion sur ce sujet à Paris !