NANO 2017 : CONTRADICTIONS

vendredi 19 juillet 2013, par fennec

« NANO 2017 » COMMUNIQUE CGT ST & SOITEC
 « Nano 2017 » comporte un programme de dépenses sur 5 ans, avec une part de subventions publiques (Etat et Europe principalement). Le projet inclut l’extension progressive de Crolles-300.

Compte-tenu de l’importance de la micro-électronique pour l’ensemble de l’industrie moderne et des retombées sur l’emploi, la CGT juge positive la poursuite des investissements publics dans ce domaine.  

Par contre :

  • Ces investissements sont très insuffisants vu le retard pris par l’Europe et la France, il faudrait un programme de type Airbus ou Ariane pour redresser la situation
  • La forme prise par ces investissements (subventions au lieu d’apport au capital des entreprises) laisse les entreprises libres de mener des politiques contraires au but recherché, en faisant la part belle aux intérêts privés.

Un exemple simple en est le maintien du versement de dividendes élevés par STMicroelectronics alors que des subventions publiques sont versées et que tout l’argent devrait servir à investir.

Pire l’abandon par STMicroelectronics du cœur de la téléphonie mobile (suite à l’arrêt de STEricsson) fragilise tout son secteur « numérique », « digital ». Tourner le dos aux grands marchés de masse les plus en pointe technologiquement limite considérablement les ambitions industrielles et les créations d’emplois. La nouvelle technologie FDSOI issue du travail collaboratif de ST, du CEA et de Soitec est une opportunité de rentrer sur ces marchés de masse. Encore faut-il passer des démonstrateurs prometteurs à la production. Ce que ne permet pas la stratégie actuelle de ST.

La volonté du PDG de ST de réduire avant tout les dépenses et de réduire les investissements industriels va dans le même sens négatif. Un repli économique majeur entraînant des milliers de licenciements.
Ces licenciements ont commencé hors France et Italie. Ottawa, Bristol, Genève… sont les premiers sites ST touchés ou fermés. Des centaines de vies bouleversées. Des compétences détruites qui fragilisent les sites restants, comme on le voit avec la fermeture de Bristol. Même en France, cette stratégie menace l’emploi à terme dans certaines zones, comme Rousset en Provence. L’avenir de Tours reste peu clair.

 « Nano 2012 » n’a déjà pas tenu ses objectifs de création d’emplois (une centaine d’emplois créés contre 660 prévus). Pour Nano 2017, le problème va t’il être « résolu » par l’absence d’engagements ? La direction explique qu’elle a eu la correction de reprendre en France les salariés de ST-Ericsson. Mais c’est elle qui a pris la décision d’arrêter ST-Ericsson ! Et 1700 salariés STE viennent de perdre leur place, dans le monde.

La CGT demande aux pouvoirs publics d’impulser à STMicroelectronics un changement de direction et surtout de stratégie. Il faut une stratégie de redéveloppement dans tous les grands domaines de la microélectronique (multimédia, mémoire, microprocesseurs etc…).

Concernant Soitec, au vu des échéances à court-terme (choix des technos par les clients potentiels), la situation actuelle de Soitec (réduction d’effectif, chômage partiel, refinancement de sa dette suite aux très lourds investissements dans le solaire) est inquiétante et nécessite un soutien actif de l’Etat. Les conséquences sociales d’un échec du FDSOI seraient très lourdes sur tout le bassin d’emploi.

Notre industrie doit servir l’emploi et les grands besoins de la population. Elle doit être compatible avec le respect de l’environnement et se traduire par un progrès social pour les employés. 19/7/2013   

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