FERMETURE DU SITE DE CAEN ET DEPARTS VOLONTAIRES

mercredi 14 octobre 2009, par CGT.ST-STE

MAITRE-CHANTEUR…

Le 6/10 avait lieu la dernière réunion syndicats-direction sur un « accord de départs volontaires et anticipés à ST-Ericsson ». Le DRH M. Denjean a pratiqué à son habitude, mixant carotte et chantage.
Carotte : augmentation de dernière minute du montant des primes de départ.
Chantage : menace de retirer le volet « primes au départ » s’il devait ouvrir un PSE en cas de refus syndical de son « accord ».
Chantage : menace de diminuer les sommes versées pour « revitaliser » la région de Caen …

ST&STE veulent non seulement supprimer des emplois, mais aussi imposer les modalités aux salariés et aux syndicats ! L’argent ne manque pas, mais il faudrait se faire licencier sagement pour en avoir un peu !! Un sacré culot !

La CGT appelle les salariés à se rebeller contre ces prétentions. Le 6/10, nous avons fait la déclaration suivante, la CFDT (dont les collègues caennais) ayant aussi exprimé un avis négatif.

La direction n’a pas discuté honnêtement des motivations économiques de ses projets de restructuration : aucune justification des « 50 » (ni d’ailleurs du renvoi des sous-traitants), aucune volonté d’étudier pour Caen d’autres solutions que la fermeture ; refus sans motivation de la proposition des collègues de Caen de réutiliser pour ST les compétences RF de leur site.

La direction propose aux syndicats d’accepter les suppressions d’emplois comme inévitables, et de les gérer « ensemble », syndicats & direction.

Or précisément, nous estimons qu’à ST Micro&STE, entreprises situées dans un secteur de pointe bénéficiant du soutien financier des pouvoirs publics, il est possible et nécessaire de ne pas supprimer d’emplois. Impossible donc de « s’accorder » avec la direction sur une logique de destruction d’emplois, volontaires ou par licenciements.

De plus, en pratique :

  • La direction refuse de se « contenter » de son Plan de Départs Volontaires ; elle se laisse la possibilité de déclencher ensuite des licenciements avec désignation ;
  • La direction garde le contrôle sur qui peut être, ou pas, « volontaire ».
  • Surtout, le Plan traite à la fois, dans le même accord, de Caen et des « 50 ». Or pour Caen, ce plan s’inscrit dans la logique de fermeture du site, logique refusée par les salariés du site et leur syndicat majoritaire, la CFDT (90% des voix). Pour Caen, les départs volontaires vont affaiblir les compétences collectives du site, et donc rendre très difficile son maintien, quelle qu’en soit la forme (dans STE, dans ST, par un repreneur).
  • « L’anticipation » des suppressions d’emplois par les départs volontaires est certes une réponse aux attentes de certains salariés (les plus mobiles, ou ayant un projet pour quitter l’entreprise), mais elle peut aggraver la situation des autres (à Caen, par exemple)

Enfin, avec ce plan, les moyens de l’entreprise sont une nouvelle fois mis en priorité sur « les départs », tandis que les salariés restant à ST&STE continuent à être asphyxiés (pas d’augmentation, pression sur les congés etc.).

Ceci est contradictoire avec l’objectif de développement de notre industrie, qui suppose des investissements, des créations d’emplois, et un niveau social correct. Nous ne voulons pas entrer dans un système de « plans » de départs, plus ou moins volontaires, se succédant au cours des années.