ALERTE SUR LA MICRO-ELECTRONIQUE :
COMMUNIQUE DE PRESSE CGT ST MICROELECTRONICS & ST ERICSSON

jeudi 23 juin 2011, par CGT.ST-STE

La direction de ST Microelectronics annonce un nouveau plan d’économie mondiale à STE de 120Millions de $ base annuelle ; 500 postes seront supprimés dans STE monde. La date de retour à l’équilibre prévue au deuxième trimestre 2012 est repoussée. La visibilité est limitée.

Concernant le volet français, la direction précise : Il y aura jusqu’à 100 suppression d’emplois par départs volontaires, non suivi d’un Plan Social ; Il n’y a pas de seuil minimum ; le site de Grenoble est exclu de ce plan.

Mardi 5/7 est convoquée une réunion de négociation, le 12/7 a lieu un CCE.

Ce qui est visé, dit la direction, « est une amélioration de la position financière sur le court terme »

Premiers commentaires CGT

Selon certaines indications, la répartition des 500 postes supprimés serait : 100 en France, 130 en Suède, 140 au Royaume Uni. Le reste hors-Europe. Rappelons que la direction a exclu les représentants STE du Comité Européen ST&STE, qu’elle a négocié la mise en place d’un comité européen « STE » spécifique dont les membres ne sont pas encore en place ; la CGT dénonce ce processus européen de séparation ST/STE au niveau européen. STE n’a pas de réelle autonomie.

Tout est dit dans la phrase de la direction : « ce qui est visé c’est une amélioration de la position financière sur le court terme ». Or , le « court terme » est un désastre. On met STE dans une spirale descendante.

Le droit d’alerte sur STE voté par le Comité Central d’Entreprise le 4 mai a tout son sens : il interpelle en effet ST et l’état actionnaire sur le soutien nécessaire à apporter à STE. STE est en effet stratégique pour ST et pour la micro-électronique en France et en Europe. Les produits STE sont parmi les plus avancés technologiquement à ST&STE. STE est un contributeur majeur de la Recherche et Développement technologique de Crolles ; les produits STE sont clefs pour la charge de l’outil industriel de ST, en particulier à Crolles.

Il est vrai que les déboires de Nokia constituent un handicap supplémentaire qui pèse conjoncturellement sur les résultats. Mais l’élément décisif est que STE manque de moyens pour devenir un concurrent sérieux des leaders du marché dans le domaine des télécoms. On supprime des postes – une nouvelle fois – alors que STE manque d’effectifs !

Soutenir STE au lieu de l’étrangler : c’est le premier impératif.

Le second est de stopper le processus de séparation entre ST et STE. Dans les technologies de pointe, il y a au contraire des liens de plus en plus forts entre les différents segments du marché, comme les télécoms et le multimédia. Vouloir créer une société « fabless » est une absurdité à la fois pour STE, qui a besoin de contrôler ses technologies et ses productions, et pour ST qui a besoin des produits STE pour son outil industriel avancé.

Evidemment dans une telle situation, le maintien de l’Unité Economique et Sociale ST&STE est plus que jamais un IMPERATIF. La direction doit notamment renoncer à la séparation du site de Grenoble en deux, car cette séparation serait une étape pour une rupture de l’UES au niveau national.

Quant aux salariés ST&STE il faut qu’ils se battent ensemble pour leurs emplois et pour une politique d’avenir. La logique du court terme doit être rejetée, à STE et à ST.

le 23/6/2011

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